lundi 15 mai 2017
Random work of wow : entre Terre et Mars
Je viens de tomber sur ces superbes posters de Matt Taylor, un des artistes de Black Dragon Press. Y a plein d'autres trucs cools dans leur catalogue, de Sherlock à Poe en passant par Tarkovsky. A 40£ pièce, c'est p'tet' un poil cher, mais ça ferait joli dans le hall, c'est certain.
lundi 1 mai 2017
Cab Calloway's Old Man in the Mountain
The Old Man of The Mountain est l'un des trois cartoons de Betty Boop dans lesquels Cab Calloway apparaît, et probablement mon favori. C'est non-stop Cab du début jusqu'à la fin. Il y incarne tout simplement la totalité des personnages, excepté Betty bien entendu, du lion-sur-lapins d'introduction au Vieil Homme lui-même en passant par cet étrange hibou.
Ce qui me fascine surtout ici, néanmoins, c'est l'usage de rotoscopie lorsque le Vieil Homme se met à danser avec Betty, interprétant tour à tour deux de ses chansons, You Gotta Hi-De-Hi puis The Scat Song. Quoique logique (Max Fleischer est l'inventeur du rotoscope, après tout), cet effet n'en reste pas moins intrigant à deux titres. D'abord, il tranche fortement avec l'animation, plutôt brute, du reste du métrage, les techniques des frères Fleischer en 1933 étant loin d'avoir atteint le niveau de maîtrise qu'ils afficheront sur Superman sept ans plus tard, abusant de boucles et de raccourcis, mais surtout, il permet d'ancrer ce cartoon dans une étrange réalité. Le mec danse, quoi.
C'est que, dans les deux autres cartoons de la collaboration Fleischer-Calloway (Minnie the Moocher et Snow White), les personnages de Cab sont des ombres menaçantes un brin impersonnelles, des squelettes, crânes et fantômes chantant, jouant et buvant. Ici, évoquant la même imagerie, il est tout de même bien plus explicite.
Pourquoi est-ce intéressant ? Parce que les chansons de Cab parlent d'alcool et de drogue (par exemple, "kicking the gong around" était un argot connu pour "fumer de l'opium"), et il a longtemps été soutenu (notamment par la Paramount) que les Fleischer ignoraient tout des références de Calloway, mais à chaque fois que je regarde ces films, et surtout celui-là, je ne peux m'empêcher de penser que l'imagerie suggère justement tout l'inverse.
C'est ce qui a d'ailleurs valu aux films d'être interdits par la censure américaine d'après-guerre, avant qu'ils ne tombent dans le domaine public.
Ce qui me fascine surtout ici, néanmoins, c'est l'usage de rotoscopie lorsque le Vieil Homme se met à danser avec Betty, interprétant tour à tour deux de ses chansons, You Gotta Hi-De-Hi puis The Scat Song. Quoique logique (Max Fleischer est l'inventeur du rotoscope, après tout), cet effet n'en reste pas moins intrigant à deux titres. D'abord, il tranche fortement avec l'animation, plutôt brute, du reste du métrage, les techniques des frères Fleischer en 1933 étant loin d'avoir atteint le niveau de maîtrise qu'ils afficheront sur Superman sept ans plus tard, abusant de boucles et de raccourcis, mais surtout, il permet d'ancrer ce cartoon dans une étrange réalité. Le mec danse, quoi.
C'est que, dans les deux autres cartoons de la collaboration Fleischer-Calloway (Minnie the Moocher et Snow White), les personnages de Cab sont des ombres menaçantes un brin impersonnelles, des squelettes, crânes et fantômes chantant, jouant et buvant. Ici, évoquant la même imagerie, il est tout de même bien plus explicite.
Pourquoi est-ce intéressant ? Parce que les chansons de Cab parlent d'alcool et de drogue (par exemple, "kicking the gong around" était un argot connu pour "fumer de l'opium"), et il a longtemps été soutenu (notamment par la Paramount) que les Fleischer ignoraient tout des références de Calloway, mais à chaque fois que je regarde ces films, et surtout celui-là, je ne peux m'empêcher de penser que l'imagerie suggère justement tout l'inverse.
C'est ce qui a d'ailleurs valu aux films d'être interdits par la censure américaine d'après-guerre, avant qu'ils ne tombent dans le domaine public.
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